Sushis en république Ranjalia
Antananarivo, Madagascar, entre Afrique et Asie, entre Dakar, Séoul et Tokyo.
jeudi 7 mars 2002Aidez moi, je voudrais être sûr que le peu d'anglais que j'ai acquis depuis 1975 n'est pas complètement déficient.
Voici ma traduction libre d'extraits du rapport du Secrétariat d'État des Etats Unis sur la situation des Droits Humains (mesdames, mesdemoiselles, remarquez comme je m'efforce de faire dans le politiquement correct !...), section Madagascar :
L'ordre judiciaire est soumis à l'influence du pouvoir exécutif
,La Haute Cour Constitutionnelle est soumise à l'influence du Président
: mais non, mais non, c'est tout à fait le contraire, le Président et l'exécutif sortant ont dit à plusieurs reprises ces dernières semaines qu'ils faisaient confiance à la Haute Cour Constitutionnelle et qu'ils s'en remettaient à elle... Donc c'est l'exécutif qui est sous influence du judiciaire, pas le contraire... Je pense que moi ou le Département d'État sommes trahis par toutes ces traductions malgache vers l'anglais via le français et vice versa...La Constitution garantit la liberté de parole et la liberté de la presse ; cependant, le Gouvernement presse les medias pour atténuer la couverture de certains événements ou sujets. Les dirigeants de l'opposition ont rarement accès aux medias gérés par l'État
: là encore, je crains de ne pas bien comprendre... Il suffit de regarder la télévision à Antsiranana ces temps-ci pour se rendre compte que sous Ratsiraka, les médias sont attentifs à tout ce qui se passe... On y montre le témoignage de gens qui déclarent avoir dû quitter Antananarivo suite à des persécutions... Ces journalistes font vraiment fort pour déceler tous les problèmes, car franchement, personne ne s'était rendu compte qu'il y avait eu des persécutions ethniques à Tana...La Constitution garantit la liberté de réunion et d'association, et le Gouvernement respecte généralement ces droits dans la pratique. Les années précédentes, les autorités locales ont rejeté les demandes par les groupes d'opposition politique de se rassembler ou de manifester dans des endroits particuliers. Durant l'année (2001 ndlr), des réunions politiques publiques - y compris les protestations après l'arrestation et le procès du député d'opposition Jean-Eugène Voninahitsy (...) - ont été autorisées dans des endroits très visibles des centre-villes pour la première fois depuis de nombreuses années
: y a-t-il encore un truc que j'ignorais, ou s'est-il passé quelque chose entre le 31 décembre 2001 et le 7 janvier 2002, car une manifestation a été interdite ce jour là ? Ou alors on ne parle pas de la même ville ? Peut-être qu'un maire un peu trop libéral a autorisé les manifestations dont parle ce rapport ? Quelqu'un peut-il m'indiquer de quelle ville et de quel maire il s'agissait ?
Sans blagues, cette fois ci :
Il n'y a pas eu de cas signalés de privation illégale ou arbitraire de la vie commis par le Gouvernement ou ses agents
, Il n'y a pas eu de cas signalés d'enlèvements dûs à des motivations politiques
: je crois que c'est mal parti pour le rapport 2002... C'est qui qu'il faut féliciter ?