Étonnements rapides et durables

Ahanements d'octets austraux


samedi 14 novembre 2015

 Paris, ici et ce monde pas si infini

En 1986, lors d'une vague d'attentats terroristes à Paris, il m'avait semblé que la meilleure réponse au terrorisme était de ne pas se laisser impressionner et de continuer à mener une existence aussi normale que possible.

Individuellement, cela reste mon opinion. Et je n'ai pas envisagé une minute de ne pas venir à Paris comme programmé, dans le cadre de la COP21 et de mes fonctions à la FAPBM.

Mais si je me mets à la place des autorités françaises, j'imagine le cauchemar que constitue la tenue d'une conférence internationale dans ce contexte. C'était déjà assez compliqué comme cela… Difficile pour elles d'augmenter à l'infini l'effectif des forces de l'ordre.

Les contingences de l'heure ne doivent pas éclipser les urgences de demain. Un report de la COP21 serait très ennuyeux. Mais il y aurait un scénario bien plus grave : que les principaux chefs d'État décident, pour des raisons de sécurité, de venir plutôt vers la fin de la conférence qu'au début. On retrouverait alors une situation proche de celle ayant contribué à l'échec de la conférence de Copenhague (COP15 de 2009), où dans l'attente de l'arrivée des chefs d'État, plus grand chose ne pouvait avancer.

Un échec à Paris signifierait davantage de dérèglements et de conflits dans le monde, et certainement davantage de problèmes de terrorisme sur le long terme.

Pourquoi je vais flinguer mon bilan carbone annuel en prenant l'avion pour Paris

Madagascar sera présent sur deux stands à la COP21 : un stand officiel dans la zone bleue, et un autre dans l'espace générations climat.

Pourquoi cette présence ? À lui seul, le fait que Madagascar soit un des pays au monde les plus affectés par le changement climatique serait déjà une justification suffisante.

Cette menace présente un caractère particulièrement injuste, alors que Madagascar absorbe plus de gaz à effet de serre qu'il n'en émet.

Si rien n’est entrepris dès maintenant, les absorptions de gaz à effet de serre de Madagascar baisseront de 290 millions de tonnes d'équivalent carbone (MtéqCO2) en l'an 2000 à 192 MtéqCO2 en 2030 ; ce qui fera sortir le pays de son statut de puits de 203 MtéqCO2 en 2000 pour devenir un émetteur de 22 MtéqCO2 en 2030.

La bonne nouvelle est que Madagascar place actuellement la conservation de son capital naturel (principalement constitué par les aires protégées) au cœur de sa stratégie de développement durable.

Le pays abrite 7 millions d’hectares d’aires protégées (11,9% de sa surface). On peut estimer que cela devrait générer au minimum une réduction annuelle d’émissions de quatre millions de tonnes de carbone. La FAPBM a pour mission d'apporter des financements durables à cette solution durable.

Dernière mise à jour :
14/11/2015 13:06

Commentaires du blog hébergés par Disqus


Billet classé dans la catégorie : Accueil > Monde > Cop21 Et Attentats Paris