Tempêtes et verre de toaka gasy

dimanche 08 février 2004

[ 23:38  ] Quête au long cours

Ce blogueur particulier est-il socialement déficient ?

Mouche et le pouponneur ont posé la grande question qui fâcherait presque, au moment où mon environnement du monde réel ne cesse de me pousser à pratiquer intensément la socialisation.

"Parlez moi de moi, il n'y a que cela qui m'intéresse". De temps en temps, il ne serait pas désagréable d'oublier que non seulement cela ne vous intéresse pas forcément, mais surtout qu'il va quand même falloir pas mal d'eau sous les ponts pour que j'arrive à gagner un prix du jury des blogs d'or.

Donc, dans la quasi-nécessité de prouver au monde abasourdi que, à quelques détails comme tours de hanche, tours de reins et bonnets 36C près, je suis moi aussi capable de jouer les jeunes filles en fleurs fréquentant la Star'Ac et les Skyblogs plutôt que les Swann, je crée sur ce carnet une nouvelle catégorie, dont les billets seront peu efficacement dissimulés à l'humanité qui n'en n'a cure par l'obligation d'un clic supplémentaire pour y accéder.

Il faut quand même un minimum de discrétion pour avouer que quelques charmants sourires féminins ne sont pas pour rien dans mon inhabituelle aptitude de ces derniers jours à :

• me laisser aller au karaoke sur du Bruel,
• rechercher des paroles du même Patriiiiick,
• tenter de suivre une discussion sur les hypes comparatives de Nike, Reebok, Puma, Adidas, alors que je me demandais in petto s'il était vraiment normal qu'Adbusters lance en grande pompe ses propres grolles (non, pas celles-là, encore moins celles-là).

Voilà qui témoigne bien d'une humeur marquée par la fâcheuse habitude des 1300 mètres d'altitude (moins haut que le Pérou), ayant comme toujours trop tendance à croire que les airs absents puissent aider à retrouver un refrain.

Si vous n'avez rien compris au paragraphe précédent, point de panique : moi non plus ; en bonne pseudo-jeune fille en fleur, je revendique le privilège de pouvoir publier en toute impunité des posts incompréhensibles.

Parmi les facteurs explicatifs de cette émotivité, à coté d'un certain bruit de fond maternel, y aurait-il les commerçants et les graphistes qui ont encore une semaine pour me bassiner qu'il est temps d'avoir la main verte sur les broméliacées ?

Ou bien faut-il accuser ce grand méchant loup d'Internet où le clip métallique de Janet, les ex et futurs de l'un peu moins virginale Britney et les chambres de la Hilton me cernent pour m'empêcher de relire sérieusement Brest-Jérusalem ?

Tout ça n'était peut-être qu'un complot pour me diriger vers la boite à images, où parmi les publicités approuvées par la NFL et CBS figuraient celles pour Levitra et Cialis, deux médicaments sous ordonnance traitant les troubles érectiles.

Certains se sont demandé si là n'était pas l'authentique explication de la colère de la NFL contre Janet Jackson, celle-ci ayant rappellé aux plus émotifs d'entre nous que la passion ne nécessitait point une coûteuse pilule vendue par un sponsor du football américain ; d'autant plus que les spots pour Cialis laissaient entendre aux clients potentiels qu'aimer peut parfois être douloureux, la tumescence risquant de se prolonger jusqu'à quatre heures de priapisme (FrontPage magazine).

Cette tempête dans une baignoire de Bud light rappelle le danger mozambicain ayant inspiré le nom actuel de ce carnet...

Heureusement que W saura recouvrir les plus déloyales de ces armes de destruction massive d'un bon voile born again christian approuvé Marco-Gaëtan-Sarko-Ferry, pour que l'attention revienne au sexe fort, et que nos leçons de solfège en reviennent à "une blanche vaut deux noires" plutôt que de fréquenter "un sein brun pèse 275 corps d'hommes blancs nus".

Bon, c'est pas tout ça, mais qu'est-ce que je fais d'ici samedi pour traiter ma déficience sociale ? J'organise une quiet party ?