Tempêtes et verre de toaka gasy
Vue imprenable des bas-cotés de la planète, à Antananarivo.Billet classé dans la catégorie : musique
samedi 13 mars 2004
Première sortie convalescente
Kent à Antananarivo, ça semblait un pari risqué.
Ça donnait en tout cas un coup de vieux, la promotion commerciale du concert faisant plus état d'Enzo Enzo que de Starshooter.
Mes compatriotes ayant été bercés aux accents de Quel bel avenir devant être rarissimes, c'est sans surprise que je retrouvais essentiellement au CCAC une communauté d'expatriés n'ayant pour la plupart jamais repéré la carrière de Kent, mais venus là par instinct grégaire ou pour gérer la pénurie culturelle en faisant aveuglement confiance au CCAC.
L'individu était d'ailleurs bien conscient du challenge qui se posait à lui et lançait entre les chansons d'espiègles clins d'oeil pour mettre à l'aise ceux qui ne les avaient jamais entendues.
Le CCAC, salle bourgeoise et un peu trop confortable, n'est pas facile à chauffer. Avec un combo minimaliste (deux guitares et quelques boites à rythme) typique de ces tournées qui se doivent d'être économiques, Kent y réussit néanmoins très bien.
Le bonhomme pouve qu'il a su bien vieillir, évoluer sans perdre son âme.
Ce qui me laisse rêveur, alors que d'autres auront peut-être des pensées plus négatives en repensant à leur parcours.
Dans l'attente de croiser le chemin d'un bon disquaire, une petite présélection d'albums :
- Kent en scène (1995 - Barclay)
- Nouba (1996 - Barclay)
- Je ne suis qu'une chanson (2002 - Az)