Tempêtes et verre de toaka gasy
Vue imprenable des bas-cotés de la planète, à Antananarivo.Billet classé dans la catégorie : madagascar
mardi 04 novembre 2003
Classements
Il n'y a pas que les Nobel et les prix littéraires, ou que les bons et mauvais points distribués aux garnements en culotte courte.
Cette époque de l'année semble aussi favorable aux prix décernés aux pays.
Pas de quoi sauter au plafond avec les gens de Davos qui estiment pour la première fois nos chances d'avoir quelque chose de plus concret que mes étonnements dans le genre rapide et durable.
On se doutait bien que les malgaches n'ont pas vraiment des allures de grands blonds, mais apprendre qu'à la 96ème place sur 102, on précède juste le pays de ce si peu clairvoyant Mugabe et ce Bangladesh si propice aux inondations est un rien vexant...
Pire, le Zimbabwe nous précède nettement pour ce qui est de la compétitivité de l'environnement des affaires.
On tentera de se consoler avec Reporters Sans Frontières.
Nom d'un petit bonhomme, ce sont encore ces nantis de Finlandais qui sont en tête ! Mais enfin, nous pourrions presque, dans un de nos assauts d'arrogance, qualifier l'Australie, ce "sheriff" si apprécié par certains, de dictature militaire...
Petit bémol, le classement ne reflète pas le fait que dans beaucoup de pays, dont lequel j'incluerai très volontiers Madagascar, les 4 pouvoirs ne constituent finalement qu'un gros village.
Avoir la liberté de la presse est une chose, mais pratiquer l'autocensure et éviter de taper sur des gens qu'on connaît risque parfois d'être très (trop) confortable. Bien sûr, il y a parfois des contre-exemples.
Bon, puisqu'on est là, me voilà obligé de pratiquer le full disclosure à l'américaine : je vous signale donc qu'il y a dans ma très proche famille un consul de Finlande (décidément !) et un directeur de journal... bien que je pense vraiment que cela n'ait aucun rapport avec ce qui précède.
Ah, si, pendant la crise de 91, il m'est arrivé de faire le porteur de valise de Jean Hélène, lui refilant au moment opportun un Nikon FM2 pour qu'il puisse satisfaire son amour personnel de la photo.
À l'époque, la censure (la vraie celle là), était encore bien présente dans les esprits, et les journalistes comptaient plus sur le poste téléphonique de leur bureau que sur leur expérience du terrain. L'exemple de Jean a quand même contribué à faire évoluer les choses.
Que la terre lui soit légère.
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